BioInitiative a étudié quelque 1 800 études récentes (à l’époque du rapport). Celui-ci arrive à la conclusion que, même à des taux d’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) très bas (rayonnements dûs aux antennes-relais, à la WiFi, aux compteurs dits « intelligents », aux équipements connectés -téléphone DECT –sans fil-, portables-…), le système immunitaire est perturbé.
En outre, plusieurs milliers d’études scientifiques depuis plus de 40 ans indiquent les effets délétères des CEM / RF sur la santé animale : impacts sur la génotoxicité, dommages sur l’ADN simple ou double brin, condensation de la chromatine, perte de capacité de réparation de l’ADN dans les cellules souches, réduction de la neutralisation des radicaux libres (notamment la mélatonine), anomalies de transcriptions génétiques, neurotoxicité, carcinogénèse, atteinte à la qualité du sperme, effet délétère sur le développement cérébral du fœtus humain, altérations fonctionnelles du comportement…
Les techniques modernes sont devenues incontournables et il ne s’agit pas de revenir en arrière, mais elles sont aménageables. Par principe de précaution, il faut donc plaider pour l’utilisation en filaire des équipements posant problème.
Des effets biologiques ont été constatés à des niveaux d’exposition allant de 0,1 V/m à 0,4 V/m ; à tous âges: maux de tête, difficultés de concentration; chez les enfants et adolescents : problèmes de comportement; chez les adultes : sommeil perturbé.
Il est plus que recommandé d’utiliser des équipements filaires dans les lieux éducatifs, les lieux de vie et les chambres à coucher.
Des niveaux d’intensité très bas, de l’ordre du microwatt et du nanowatt/cm2 (0,00034—0,07), équivalant à l’émission d’un téléphone portable en veille porté contre soi -surtout dans une poche ou à la ceinture-, ou d’un ordinateur sans fil utilisé sur les genoux, dégrade la qualité, la mobilité et la viabilité des spermatozoïdes et réduit la fertilité masculine.
Peu d’études sur l’animal ont été faites en ce qui concerne la fertilité féminine. Mais celles qui existent signalent une réduction de la taille des ovaires, une diminution du nombre de follicules ovariens, une mort prématurée de ceux-ci, voire une infertilité sur cinq générations.
En raison de leur petite masse volumique, de leur développement physique rapide, d’une moindre densité osseuse de la boîte crânienne, de plus grandes quantités d’énergie de radio-fréquences (RF) pourraient pénétrer plus profondément dans leur cerveau.
Leur exposition à des niveaux élevés à des CEM induit des dommages de développement et de santé qui peuvent apparaître avec le temps. Ces dommages varient selon le stade de développement du fœtus, du bébé ou de l’enfant. L’embryon est plus impacté qu’un jeune enfant, lequel l’est beaucoup plus qu’un adulte.
Les techniques sans fil en général sont un risque d’hyperactivité, de problèmes d’apprentissage et de troubles du comportement (notamment à l’école) et même de problèmes d’acuité visuelle.
Les EBF (bande de rayonnement d’Extrêmement Basses Fréquences) et RF doivent être limitées chez les femmes enceintes et les bébés : toutes les méthodes et équipements qui génèrent des CEM mais qui pourraient être évités (comme les couveuses) doivent l’être. Des campagnes de sensibilisation doivent être menées.
La santé des fœtus et des nouveaux-nés est impactée par l’utilisation d’un appareil portable porté près du corps, par l’exposition du corps entier aux radiofréquences des antennes-relais, bornes Wi-Fi, et plus encore par les couveuses pour prématurés: altération du rythme cardiaque, réduction du taux de mélatonine, prédisposition à l’asthme, plus grande susceptibilité à la leucémie…
Parallèlement à l’augmentation exponentielle des CEM / RF, on note en effet une « épidémie » d’autisme.
Il a été démontré qu’ un niveau de RF aussi faible que 0,001 W/kg (soit moins qu’un portable porté à bout de bras) peut affecter la BHE. Les normes actuelles sont dramatiquement insuffisantes.
Et qu’en est-il des autres barrières : hémato-oculaire, hémato-placentaire, hémato-entérique ou hémato-testiculaire.
Suite à l’usage des téléphones mobiles ou sans fil, il a été démontré par des études épidémiologiques que les gliomes et les neurinomes de l’acoustique sont en augmentation. Par contre, ceci est moins probant pour les méningiomes.
Sur les 86 articles publiés entre 2007 et 2012 étudiant l’impact sur les gènes, une majorité concluent à l’effet nocif des RF (63%) et plus encore à celui des EBF(81%).
Sur les 155 articles publiés entre 2007 et 2012 se rapportant à ce domaine, une majorité concluent à l’effet négatif des RF (63%) ; et sur les 64 articles étudiant plus précisément l’impact des EBF, 93% concluent à leurs effets délétères.
Avec les rayonnements ionisants, les CEM sont clairement désignés comme facteurs d’augmentation de risque de leucémie chez l’enfant
De longues expositions à de forts niveaux de CEM d’extrêmement basse fréquence peuvent diminuer la production de mélatonine (qui ralentit la croissance des tumeurs)
Des études épidémiologiques ont montré que des expositions à niveaux moyens ou forts aux CEM d’extrêmement basse fréquence peuvent augmenter la béta-amyloïde périphérique (or celle-ci est incriminée dans la MA), de même que la béta-amyloïde cérébrale.
Par ailleurs, il semble très probable que la mélatonine protège contre la MA. Or, on l’a vu, la production de mélatonine est réduite également par les mêmes CEM.
La structure super-hélice de l’ADN dans le noyau fait que la molécule réagit comme une antenne fractale à un large spectre de fréquences. L’ADN devient dès lors très sensible aux CEM et ceux-ci l’endommagent. Les CEM se révèlent un milliard de fois plus impactant sur les cellules que la chaleur conventionnelle, et génèrent une multiplication des protéines de stress.
Notre organisme recèle des milliers de « cellules-horloges » diverses mais assurant ensemble un état oscillatoire cohérent. Elles coopèrent électriquement.
Or ces oscillations biologiques spontanées qui opèrent dans nos cellules peuvent être impactées par des signaux artificiels extérieurs (RF et EBF).
Cela peut conduire à la désynchronisation neuronale régulant nos fonctions vitales (dans le cerveau, les intestins, le cœur, les rythmes circadiens…)