Les antennes relais ont pour but de transmettre des informations vers les téléphones portables ou tablettes. Lors d’un appel par téléphone mobile, la voix est transformée en radiofréquences (ondes électromagnétiques) qui sont alors transmises à l’antenne relais la plus proche. Celle-ci convertit en signal électrique l’onde électromagnétique. Ce signal est envoyé par câble à l’antenne relais proche du destinataire. Lorsque celui-ci répond, l’opération inverse se produit…
Les ondes électromagnétiques transmises par les antennes relais sont des ondes de hautes fréquences (HF) qui peuvent varier: ainsi il y a la bande des GSM 900, celle des GSM 1800 ou encore l'UMTS (Universal Mobile Telecommunication System) ; et maintenant la 5G dans la bande des 3400 à 3800Mhz doit permettre d’envoyer et recevoir, avec très peu de temps de latence et des débits énormes, informations et fichiers les plus divers (en plus des « cibles historiques » comme la téléphonie…, des vidéos en streaming, télémédecine, cloud gaming…, toutes sortes d’applis qui concerneront un grand nombre de nouveaux équipements connectés, tant chez le particulier que dans les lieux publics (pour surveillance ou autre raison). Avec la nouvelle technologie de la 5G et avec leur puissance augmentée, les antennes relais sont un danger potentiel accru.
Le risque sanitaire dû aux antennes relais est sujet à controverse scientifique car l'effet cocktail que provoquent les ondes avec d’autres éléments perturbateurs n'est généralement pas pris en compte. Néanmoins depuis plusieurs années il y a eu, dans plusieurs établissements scolaires, des cas de cancers infantiles inexpliqués. Ces établissements se trouvaient proches d'antenne relais sans que le lien ait pu être démontré comme à l'école du Belvédère à Draville (Essonne) ou à Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines). Les soupçons cependant restent dirigés vers ces antennes relais et leur danger et l’OMS les considèrent comme cancérigènes possibles depuis 2011.
Depuis plus de trois décennies, les technologies ont largement évolué : de la 1G à la 4G et même la 5G (= 5ème génération). Tous ces passages à la génération supérieure ont, à chaque fois, apporté de nouvelles possibilités (transport de la voix, des SMS, du web mobile…) et augmenté le débit des connexions.
Tous ces changements ont un impact sur notre environnement électromagnétique puisque le changement de « G » (Génération) signifie plus de radiations électromagnétiques donc plus de charge électromagnétique sur l’organisme.
Tout d’abord il faut se méfier car normes officielles ne veut pas forcément dire normes sans effets.
Or en France elles sont excessivement permissives : de 41V/m pour la bande du GSM 900 et à 58V/m pour le GSM 1800 ainsi que 61V/m pour l'UMTS.
Il faut savoir que le rapport Bioinitative (qui a étudié plus de 1800 études scientifiques) a établi des normes qui sont bien en-deçà des normes officielles actuelles, car celles-ci, trop élevées, contribuent à induire un effet inflammatoire permanent.
De son côté le Conseil de l'Europe préconise, depuis le 11 avril 2011, un abaissement à 0,6V/m (« Conseil de l’Europe, Résolution 1815 »). Ceci est tout à fait réalisable puisqu'à Salzbourg (Autriche), le rayonnement électromagnétique est à 0,06V/m.
Le Conseil de l'Europe vise même à abaisser ce seuil à 0,2 volts dans un laps de temps proche.
Que font les pays européens les plus avancés dans ce domaine ?
Plusieurs pays qui ont d’ores et déjà appliqué une réduction par mesure de précaution parviennent à baisser le seuil jusqu’à 6V/m, comme l'Italie, la Pologne ou le Luxembourg…
Mais comme nous l’avons vu, c’est surtout le comté de Salzbourg, qui, en se basant sur les normes de la Baubiologie SBM2015, est le « champion » dans ce domaine avec 0,06v/m.
Il est donc possible de changer nos normes dans le bon sens : pour cela il suffirait de démultiplier le nombre d'antennes relais sur le territoire mais pour les opérateurs les marges bénéficiaires diminueraient. C’est pourquoi l'association Robin des Toits milite pour un abaissement des normes officielles...
Avec la 5G qui permettra de multiplier les informations et les fichiers, les interactions avec les objets connectés seront de ce fait multipliées; pour cela les ondes générées auront une puissance bien supérieure et, de plus, leurs propriétés changeront. Les antennes relais pour la 5G auront des fréquences différentes de celles déjà existantes. Ces fréquences oscilleront de 3400 à 3800 MHz pour ce qui est des installations d'antennes sur celles déjà implantées sur notre territoire. D'autres antennes relais dans la bande des 26 GHz risquent d'être également installées, cette fois de manière bien plus rapprochée, environ tous les 100 mètres. Ces ondes électromagnétiques dites millimétriques ont des fréquences 10 à 30 fois plus élevées que celles utilisées par les actuels réseaux mobiles (700MHz à 2.600MHz en France). Elles pourraient entraîner des désordres cérébraux et c’est donc sur cette bande de fréquences que des scientifiques, comme le Pr. Martin Pall, sont le plus inquiets.
D’autres considérations, faut-il le dire, mettent le doigt sur les risques de collecte des data en matière de vie privée… Mais ceci est une autre question.
Le problème avec la fréquence 5G, c'est que celle-ci augmentera encore notre exposition, particulièrement pour les riverains d'antennes relais. La bande de 3400 à 3800Mhz multipliera l'exposition électromagnétique des riverains par deux par rapport aux fréquences 2G, 3G et 4G additionnées.
Or, la réglementation française qui déjà permettait aux opérateurs de téléphonie mobile de mettre en place des antennes relais d’une puissance bien plus importante que dans les pays européens les plus soucieux de la santé dans ce domaine, risque d’être encore plus mise à mal. En effet en pleine crise du Covid-19 a été publiée le 25 mars 2020, une ordonnance leur permettant de déroger aux règles d’urbanisme, de se passer de l’avis de l’Agence nationale des fréquences et de ne plus transmettre la moindre information aux maires… Ainsi les opérateurs pourront augmenter la puissance des antennes voire anticiper le déploiement de la 5G.
Dans les campagnes les antennes relais sont généralement implantées tous les trois à quatre kilomètres avec un rayonnement électromagnétique plus important que celles des villes qui sont quant à elles bien plus rapprochées. L'exposition aux antennes et leur danger est très variable: ainsi, contrairement à ce que l’on pourrait penser, des études ont montré que les riverains les plus proches des antennes relais, ceux qui sont à leur pied, sont plus ou moins protégés par un « effet parapluie ». Par contre lorsque le faisceau des ondes d’une antenne relais est orienté vers une habitation même à plusieurs centaines de mètres, celle-ci peut être davantage impactée ! Ces études sont arrivées à la conclusion que l’exposition maximale se trouve lorsqu’on est en moyenne à 280 mètres d’une antenne relais en zone urbaine et à 1 kilomètre en zone périurbaine.
Chaque antenne comptabilise environ 60 communications entrant/sortant et c'est une raison supplémentaire pour qu'un plus grand nombre d'antennes soit positionné dans les villes.
Dans notre paysage on voit de nombreuses antennes relais : sur les châteaux d’eau, au-dessus d’immeubles… Mais c’est un peu « l’arbre qui cache la forêt » car d’autres antennes relais essaient de rester invisibles à tout un chacun… En effet, les opérateurs jouent souvent « à cache-cache » pour implanter certaines de leurs antennes relais soit parce que celles-ci contreviendraient à un environnement patrimonial ou tout simplement esthétique, soit parce que les opérateurs ont intérêt pour d’autres raisons à les laisser discrètes. Ainsi on connaît des cas d’antennes dissimulées dans un clocher d’église, une fausse cheminée, de faux arbres, ou derrière des parois en fibre de verre qui simulent un étage supplémentaire au-dessus d’un immeuble haussmannien... L'imagination n’a pas de bornes…
Toutefois en France, nous disposons d'un site officiel recensant toutes les antennes dites macro cellules qui se trouvent dans notre environnement (celle sur les pylônes ou sur les toits d'immeubles). Outre ces antennes répertoriées on trouve d'autres antennes plus petites et moins puissantes : les micro cellules et les pico cellules qui, pour être moins puissantes, restent malgré tout impactantes dans notre environnement électromagnétique. Le site Cartoradio est l'un des mieux conçus d'Europe. Il permet de connaître la distance entre une habitation, une école, un lieu de travail… et les antennes les plus proches, mais également la puissance et le réseau déployé pour l’antenne en question.
Avec ses appareils professionnels, un spécialiste en environnement électromagnétique peut trouver de quelle direction vient le danger d’une antenne relais.
En France le réseau de la téléphonie sans fil est partagé par quatre grands opérateurs : Orange, Free, Bouygues Télécom et SFR.
L'augmentation du rayonnement électromagnétique des antennes relais a suivi l'implantation des technologies depuis la 1G jusqu’à la 5G. Les opérateurs dont Bouygues Télécom ont dû ces dernières années démonter plusieurs de leurs antennes suite à diverses plaintes de riverains dont certains ont reçu des indemnisations.
Si les ondes électromagnétiques permettent d’infinies applications, elles ne sont, hélas, pas sans effets sur le bien-être et la santé humaine. Le corps humain ne disposant pas d'alerte biologique en présence d'une surcharge d'ondes électromagnétiques, celle-ci peut provoquer diverses perturbations et maladies. Ce n'est pas parce qu'on ne ressent rien qu'il ne se passe rien au niveau biologique ! L'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) a donné des recommandations dans ce domaine, en particulier pour les populations les plus vulnérables. Ainsi depuis 2016 elle préconise de limiter l'usage des ondes électromagnétiques pour les plus jeunes : https://www.anses.fr/fr/glossaire/1109.
Que les ondes électromagnétiques aient donc un effet sur l’organisme ne fait pas de doute. Par exemple des études sur les rats ont mis en lumière leur impact sur la santé de ces petits rongeurs.
Les effets des ondes sur la santé peuvent varier selon les individus et bien sûr selon la puissance des ondes et la durée de l’exposition. Certains riverains d'antennes relais craignent le danger et se plaignent de symptômes survenus à la suite de l’installation de celles-ci. Et des études, comme celle de l’ASEF (Association Santé Environnement France), ont démontré ce lien de cause à effet.
Parmi les troubles les plus fréquents, on note en premier lieu les perturbations du sommeil : réveils nocturnes avec difficulté ou impossibilité à se rendormir, sensation au réveil de ne pas s’être reposé…
Sont remarquables également : les troubles de l’humeur et ce qui s’y rattache (dépression, anxiété, irritabilité, hyperactivité, difficulté de concentration…).
L’impact des ondes électromagnétiques peut se manifester par des troubles qui impactent plus ou moins la vie quotidienne : fatigue oculaire, bourdonnement d’oreilles, acouphènes, épistaxis (saignement de nez), tension du crâne ou de la nuque, douleurs articulaires, vertiges…
Il peut, à terme, provoquer des pathologies plus graves : troubles cardiaques et vasculaires, voire cancers (voir plus bas).
Au-delà des antennes relais et de leur danger, nos téléphones portables qui captent leurs ondes et les transmettent à nos oreilles, si près du cerveau, ont également une lourde responsabilité dans l’exposition de nos organismes aux ondes électromagnétiques. Leur impact est encore plus important chez un enfant que chez un adulte, en raison de la taille relativement plus importante de son cerveau, de sa teneur en liquide, de la finesse de son crâne et celle de sa barrière hémato-encéphalique. Ainsi chez un enfant de cinq ans, les ondes électromagnétiques pénètrent les trois quarts de son cerveau contre moins d’un tiers chez l’adulte. Mais il faut savoir qu’heureusement il existe des solutions techniques pour limiter cet impact.
Les antennes relais envoient par à-coups des ondes électromagnétiques. Dans certains articles de littérature scientifique, ces variations d'ondes électromagnétiques sont soupçonnées d’avoir des effets délétères sur la santé humaine. Elles pourraient même contribuer à déclencher certains cancers ou à les aggraver comme l'explique le film documentaire d'investigation de Klaus Scheidsteger https://www.youtube.com/watch?v=Y3Z_Frr_u_4
Les ondes électromagnétiques sont considérées comme cancérigènes possibles par l'OMS depuis 2011. Et de nombreux rapports font état de ces risques comme celui de Bioinitative (résultat d’une analyse de plus de 1800 études scientifiques).
Pour réagir au danger des antennes relais…
…des solutions existent, mais il n’y a pas une réponse-type…Il convient donc de solliciter l’intervention d’un conseiller en hygiène électromagnétique.