Fibromyalgie, une maladie émergente

Ondes & Prévention - Fibromyalgie

 La fibromyalgie qui a explosé en Europe une douzaine d’années plus tard qu’aux USA (comme toutes les maladies émergentes), a été décrite très correctement dès les années 1920 en Angleterre, sous le nom de fibrositis. Son nom actuel est apparu en 1976 ; il est formé de fibra (fibre en latin), myo (muscle en grec) et algos (douleur en grec).
On l’appelle aussi syndrome polyalgique idiopathique diffus (SPID), nom très évocateur puisqu’il parle de douleurs multiples (polyalgique) et de causes non connues (idiopathique) !
C’est en effet une maladie sournoise qui altère l‘état physique et cognitif du malade et dont les symptômes variés peuvent faire penser à d’autres maladies. Pour le patient, Il s’agit donc d’une pathologie très complexe difficile à formuler.
L’OMS l’a reconnue comme maladie rhumatologique en 1992 et maladie à part entière en 2006.

 

Fibromyalgie, prévalence 

La fibromyalgie est présente dans toutes les classes de la société et pas seulement dans les pays industrialisés. Mais on constate un facteur de risque plus élevé dans les pays développés et les couches de population plus pauvres et moins éduquées.
En Europe, on estime à 14 millions le nombre de fibromyalgiques, soit environ 2% de la population. En France, plus de deux millions de personnes, surtout des femmes, seraient touchées par cette maladie. Troisième motif de consultation chez les rhumatologues, la fibromyalgie génère à elle seule 20% des visites chez ces spécialistes. Et au moins 10% des consultations en centres spécialisés contre la douleur sont faites pour des fibromyalgiques. Le ratio homme / femme était jadis plus favorable aux hommes que maintenant, sans doute parce que les détections étaient plus rares chez les hommes et les critères moins affinés ; mais les estimations varient encore énormément puisque c’est dans une fourchette de 90%...ou de 2/3 (selon les sources) que les femmes sont touchées.

Fibromyalgie, les symptômes

Le symptôme le plus généralisé et le plus important chez les fibromyalgiques se caractérise par de fortes douleurs diffuses (surtout musculaires et articulaires mais aussi osseuses ou encore des tendinites); les douleurs se ressentent en particulier au bas du dos, les épaules, le cou, les coudes, les genoux, les cuisses…Ces douleurs sont persistantes même si elles fluctuent; la perception de la douleur est exacerbée (une pression sur certains points du corps, ne provoquant pas de réaction particulière pour une personne normale, peut s’avérer très douloureuse chez les fibromyalgiques).
D’autres symptômes coexistent comme une grande fatigue chronique tant physique que psychique: avec les douleurs, la fatigue est une constante habituelle de cette maladie.
On peut aussi remarquer selon les cas une intolérance à des produits chimiques, des troubles de la mémoire / du sommeil / de l’humeur / du système digestif / du système cardio-vasculaire…, ainsi qu’une grande difficulté à se concentrer ou encore une rigidité physique… Avec la fibromyalgie, c’est la vie sociale, professionnelle et personnelle qui en souffre. En France on compte plus de 10% de fibromyalgiques en invalidité totale. C’est environ 200 000 personnes qui sont ainsi dans un état grave voire grabataire.

 

Fibromyalgie, le diagnostic

Après recherche et élimination d’autres pathologies possibles liées à la douleur, le patient interrogé par le médecin doit signaler des douleurs diffuses et sans raison connue sur tout le corps (haut et bas, droite et gauche) depuis plus de trois mois, de jour comme de nuit.
Une analyse de sang ne révèle rien et n’indique pas de syndrome inflammatoire (alors que certaines hypothèses rapprochent malgré tout la fibromyalgie des maladies auto-immunes et inflammatoires). Rien n’est également décelable par une radio. Et bien que des ponctions lombaires puissent révéler dans le liquide céphalorachidien un neuropeptide spécifique libéré en cas de douleur, ce n’est pas encore cet examen qui va désigner de manière sûre la fibromyalgie comme source des douleurs. Toutefois des niveaux trop élevés de cette substance P (jusqu’à 3 fois plus que chez une personne normale) et, au contraire, un taux trop bas de sérotonine, peuvent inciter à explorer la piste de la fibromyalgie.

En 1990, le Collège américain de rhumatologie a  préconisé aux médecins de rechercher, par pression digitale d’environ quatre kilos, la douleur dans dix-huit points identifiés pour cette maladie. Ces dix-huits points sont répartis en neuf paires situées dans des tissus mous et symétriques par rapport à l’axe corporel. Le nombre de onze points réagissant à la pression par la douleur est un critère qui permet de poser le diagnostic, même si depuis 2010 on estime suffisant que le patient indique lui-même les points douloureux sur un schéma. Ces points douloureux sont des zones où les muscles sont constamment contracturés et emplis de déchets métaboliques comme le lactate.
Et en l’absence de méthodes totalement fiables de neuro-imagerie (explorant les noyaux centraux et les zones sous-corticales du cerveau), ces méthodes d’évaluation physique restent au cœur du diagnostic.

 

Fibromyalgie, d’où vient-elle ?

On ne naît pas fibromyalgique, on le devient…L’origine est certainement due à de multiples causes (auto-immune, toxique, endocrinienne, nutritionnelle, infectieuse… et maintenant sont également suspectés ondes électromagnétiques et métaux lourds…). Mais la maladie se révèle en général à la suite d’un élément déclencheur qui peut varier selon les individus (voir plus bas)

En l’absence de marqueurs d’inflammation, la fibromyalgie a longtemps été considérée comme psychosomatique et jusque dans les années 1970-1980, le patient passait pour hypocondriaque. Il est vrai que, comme pour d’autres malades subissant des douleurs chroniques, on trouve plus de personnes dépressives (environ un tiers) que dans le reste de la population normale. Très impacté par la douleur, par la difficulté de se faire entendre et l’angoisse qui en découle, le psychisme du malade peut aggraver son état physique, mais ce n’est pas lui qui est à la source de la maladie. L’origine de la fibromyalgie doit être plutôt recherchée dans une combinaison de facteurs variés. D’après des études sur des jumeaux, il semblerait que le risque de développer une fibromyalgie soit autant génétique qu’environnemental.

Tout d’abord, les recherches actuelles mettent en lumière des déficiences notables de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline…) ainsi que des carences sévères en vitamine D, ce qui irait dans le sens d’une origine neurologique de la maladie. Et le fait est que l’imagerie cérébrale montre des anomalies : ainsi une circulation sanguine diminuée dans certaines zones du cerveau (comme le thalamus) qui sont moins actives et plus lentes à réagir à la douleur. Par contre d’autres zones (comme le cortex somatosensoriel lié à la douleur) témoignent d’une hyperactivité dans le même contexte. D’autres zones encore qui ne devraient pas réagir à des stimuli normalement non douloureux le font de manière anormale.
On constate aussi que le liquide cérébrospinal présente une concentration plus élevée que la normale en neurotransmetteurs excitateurs liés à la perception de la douleur (substance P, glutamate, facteur de croissance nerveuse). Et par contre, le niveau des neurotransmetteurs inhibiteurs du système nerveux central (comme sérotonine, dopamine, GABA) est amoindrie.
Au niveau de l’intestin, notre « deuxième cerveau », on constate souvent des anomalies dans la flore bactérienne et d’ailleurs le syndrome de l’intestin irritable est souvent lié à la fibromyalgie.

D’autre part, d’autres facteurs sont reconnus comme déclencheurs de la fibromyalgie : stress, hyperactivité, choc physique ou psychique, ou encore certaines infections (hépatites virales, maladie de Lyme…).
Des toxines environnementales sont probablement aussi impliquées. Dès la gestation, plus de 400 polluants peuvent impacter les gênes du fœtus, comme l’a établi un pôle de chercheurs dont Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’Université de Caen.
Mais une fois de plus, métaux lourds et ondes électromagnétiques sont pointés du doigt comme déclencheurs ou accélérateurs de la maladie.

Quant à la prévalence de la fibromyalgie chez les femmes, il faut noter que le système endocrinien des femmes est beaucoup plus fragile que celui des hommes et que les femmes atteintes de fibromyalgie ont souvent une hypothyroïdie subclinique (non détectable par une prise de sang) par manque d’iode et pollution toxique de fluor, brome et chlore.



Fibromyalgie, quels traitements ?

De même que la maladie est plurifactorielle et pluri-symptomatique, les pistes pour traiter la maladie sont diverses et les méthodes pluridisciplinaires. Mais il faut savoir qu’aucune solution thérapeutique complètement satisfaisante n’existe…

 

  • Traitements médicamenteux : des antidouleurs peuvent être prescrits bien sûr, ainsi que des médicaments aux effets antalgiques agissant sur le système nerveux central (antidépresseurs, antiépileptiques). Mais les médicaments plus spécifiques mis sur le marché en Amérique du Nord  ont de lourds effets secondaires et leur efficacité n’est absolument pas prouvée sur le long terme.

 

  • Traitements non médicamenteux :
    Un régime nutritionnel pour lutter contre le syndrome de l’intestin irritable (lorsque celui-ci est avéré) se révèle très utile. Avec notamment la suppression du gluten et des produits laitiers, des produits fermentés, du sucre…et plus généralement un régime FODMAP qui élimine de la diète les aliments mal absorbés par l’intestin et facilement fermentescibles. Un jeûne discontinu sera dans une certaine mesure également bénéfique, de même qu’il est conseillé de boire en quantité une eau de qualité pour aider le foie à se détoxiner. Il existe aussi des complexes alimentaires pour « refaire une santé » au microbiote, ainsi que des plantes pour apporter un mieux-être (plantes antalgiques, décontractantes, antispasmodiques…). Parallèlement, minéraux et vitamines ne sauraient être oubliés.


Le patient pourra aussi creuser la question d’une hypothyroïdie subclinique possible. Il pourra également se tourner vers certaines méthodes énergétiques qui travaillent sur les méridiens (acupuncture…), des exercices physiques en douceur, ou encore des techniques de relaxation ou de gestion de la douleur (hypnose thérapeutique, Qi Gong, EMDR, sophrologie, yoga…).
Un soutien psychologique pourra également apporter une amélioration, de même que la balnéothérapie ou encore une méthode bien particulière : la phytothermothérapie…

Mais surtout le patient devrait s’interroger sur la part de métaux lourds qui peuvent être dans son corps ainsi que sur la présence d’ondes électromagnétiques dans son environnement.
Les publications du Dr Dieuzaide, chirurgien-dentiste et posturologue, sont particulièrement éclairantes à ce sujet.
Depuis de nombreuses années, il trouve chez ses patients fibromyalgiques des symptômes très semblables à ceux liés à l’électro-sensibilité, ce qui l’a mis sur la piste d’une incompatibilité électromagnétique à certaines matières, en particulier des amalgames dentaires; comme toute substance en effet, les amalgames émettent un signal électromagnétique. Il suffit que la matière avec laquelle est fait l’amalgame contienne un ou des éléments que ne tolère pas l’organisme du patient et cela engendre une réaction dommageable, et ceci d’autant plus qu’elle sera décuplée par des ondes électromagnétiques pouvant se trouver dans son environnement.  En particulier, si une personne qui a des métaux lourds en bouche ou dans le corps a également un PH acide, cela provoque un effet de galvanisme et les métaux se comportent comme une antenne vis-à-vis des ondes.
Il faut noter cependant que tous les individus ne sont pas intolérants aux mêmes matières et c’est pourquoi des tests doivent être menés avant de déposer d’anciens amalgames nocifs pour de nouveaux qui seront compatibles avec le patient. Après remplacement des anciens amalgames, il faut alors prévoir une chélation pour débarrasser l’organisme des métaux lourds (mercure ou autres) qui l’ont chroniquement empoisonné. En les « déparasitant », le Dr Dieuzaide affirme libérer ainsi partiellement ou totalement de leurs souffrances ses patients fibromyalgiques. Les tests posturaux qu’il fait faire à ses patients « avant » et « après » mettent bien en lumière la nocivité de certaines matières qui ne sont pas  compatibles avec leur système oscillatoire.
De plus, étant donné que les amalgames et les ondes électromagnétiques venant de l’extérieur forment une synergie néfaste (que ce soit pour la fibromyalgie ou pour toute autre maladie auto-immune), il est très important de baisser la charge de ces ondes dans l’environnement du patient. D’ailleurs, avec l’arrivée du Linky et le déploiement de la 5G, il y a tout lieu de craindre que les problèmes aillent en s’aggravant, et c’est cette question que le Dr Dieuzaide est allé porter jusqu’à l’Assemblée nationale. On peut se reporter à ce propos au documentaire que Jean Yves Bilien a fait avec le journaliste scientifique Maxence Layet sur l'électro sensibilité : « les sacrifiés des ondes».

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