Hypersensibilité

Alors qu’elle était encore assez méconnue il y a quelques années, l’hypersensibilité que l’on désigne également par le terme de « haute sensibilité » ou de « sensibilité élevée » toucherait plus ou moins 15 à 20 % des adultes. Elle concernerait autant d’hommes que de femmes, même si l’on croit souvent à tort que les femmes sont plus sensibles que les hommes. La proportion d’hypersensibles parmi les enfants serait encore plus grande. Le fait que l’on s’intéresse de plus en plus à l’hypersensibilité est probablement dû à une évolution de la société qui s’ouvre aujourd’hui davantage aux émotions. Il ne s’agit donc pas d’un phénomène de mode, mais bien d’une réalité. D’ailleurs, la notion d’hypersensibilité est désormais davantage traitée par les médias désireux de décrire et d’analyser un trait de personnalité qui concerne de plus en plus de personnes.

Si la sensibilité fait partie de la nature humaine, l’hypersensibilité est la source de bien des maux. Les hypersensibles ignorent souvent leur particularité, ce qui créé de la souffrance, parce qu’ils se considèrent « anormaux » ou « malades ». En effet, plus une personne est sensible, plus elle va se sentir en décalage avec ses proches, ainsi qu’avec son environnement professionnel. Par ailleurs, les personnes hypersensibles vont très vite être étiquetées par notre société qui laisse peu de place aux individus qui ne rentrent pas dans le moule. Comme l’explique très bien Carol Pirotte dans son ouvrage « Êtes-vous hypersensible ? » on va ainsi parler tour à tour de profil hypersensible, hyperempathique, hyperactif, hyperpenseur ou haut-potentiel, ou encore borderline (personnalité limite). Penchons-nous ci-dessous sur ces différents profils, que Carol Pirotte décrit très bien entre les pages 40 et 45 de son ouvrage que nous résumons ici, tout en intégrant d’autres sources, également citées, ainsi que notre propre réflexion sur la question.

L’hypersensibilité ou sensibilité élevée se traduit par un niveau élevé de sensibilité à des stimuli externes, par un traitement différent des données et par une forte réactivité au niveau émotionnel. 
L’hyperempathique ne dispose pas des filtres qui permettent aux autres personnes de faire écran aux émotions de leur entourage. 

L’hyperactif, qui présente parfois un trouble du déficit de l’attention, va être distrait, va égarer ses affaires, oublier les instructions, rencontrer des difficultés scolaires, sans pour autant avoir de retard intellectuel.

L’hyperpenseur ou personne à haut potentiel pense beaucoup, même la nuit, et ne met jamais son cerveau au repos. Il présente une « précocité intellectuelle », en somme une douance. Un autre terme que l’on utilise de plus en plus souvent pour désigner les personnes surdouées est celui de « zèbre ». Dans son livre « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué», Jeanne Siaud-Facchin explique que le terme de zèbre est moins pesant et met l’accent sur le caractère unique de chaque personne à haut potentiel, aucun zèbre n’ayant les mêmes rayures qu’un autre. Dans certains centres médicaux qui reconnaissent la « zébritude », un tampon représentant un zèbre est apposé sur le dossier médical des personnes concernées. Les personnes à haut potentiel seraient dotées de capacités supérieures à la moyenne de la population dans le domaine intellectuel, sportif ou artistique, pour ne citer que quelques exemples. Certains font parfois une distinction entre les personnes à haut potentiel intellectuel (HPI), qui ont souvent un quotient intellectuel supérieur à la moyenne, et les personnes à haut potentiel émotionnel (HPE), qui ont une sensibilité émotionnelle exacerbée. Les personnes à haut potentiel représenteraient 1 à 2 % de la population. Les caractéristiques des personnes à haut potentiel ne diffèrent pas fondamentalement de celles des ultrasensibles, mais s’accompagnent de spécificités liées à leurs aptitudes supérieures : par exemple, dans le domaine intellectuel, on va constater une rapidité d’apprentissage. Dans le domaine sportif, on va constater une précocité dans la réalisation parfaite de figures extrêmement difficiles. Dans le domaine artistique, on va constater des phénomènes inexplicables : un enfant qui n’a jamais pris de cours de dessin par exemple qui maîtrisera avec brio la perspective en peinture, ou encore un enfant qui sera capable de jouer des concertos de piano après seulement quelques mois de cours de musique. D’une manière générale, comme l’explique très bien Catherine Devreux dans son livre « Vivre quand on est HP ! », les personnes à haut potentiel ont du mal à gérer leurs émotions et alternent les hauts et les bas, comme si elles étaient cyclothymiques ou bipolaires. Elles ont des peurs, des phobies, une envie de nouveauté tout en étant effrayées à l’idée d’une quelconque nouveauté. Elles ont également une aversion pour l’injustice. Par ailleurs, elles sont sujettes à l’hyperesthésie auditive (sensibilité au bruit), à l’hyperesthésie tactile (elles ne supportent pas qu’on les touche), à l’hyperesthésie olfactive (sensibilité aux odeurs), à l’hyperesthésie gustative (elles ne supportent pas certaines saveurs), ou encore à l’hyperesthésie visuelle (elles ne supportent pas la lumière, que ce soit la lumière artificielle ou celle du soleil). 

Le dernier profil que distingue Carol Pirotte concerne la personnalité limite ou « borderline » qui se caractérise par une instabilité émotionnelle, en d’autres termes par une humeur inconstante, une impulsivité très prononcée et une émotivité maximale. 

Dans la description qu’elle fait de l’ultrasensibilité, Carol Pirotte explique, aux pages 48 et 49 de son ouvrage, qu’ « une personne ultrasensible se reconnaîtra dans plusieurs des caractéristiques suivantes :

  • hyperesthésie ou exacerbation sensorielle (forte réaction aux stimuli sensoriels) ;
  • perméabilité aux ambiances, aux énergies, aux émotions de son entourage ;
  • grande capacité d’observation, jusqu’aux moindres détails ;
  • attention portée aux intonations, aux voix, aux gestes, aux mouvements, aux non-dits ;
  • spontanéité, enthousiasme, naïveté ;
  • disposition naturelle à sentir avant de penser ;
  • curiosité, intérêts variés, imagination débordante, grande créativité ;
  • sens de l’humour original, souvent déroutant ou difficile à comprendre ;
  • préférence pour la réalisation d’une seule tâche à la fois ;
  • idéalisme très marqué, tendance altruiste, beaucoup de générosité et de compassion ;
  • amour de la nature, des animaux et de la solitude ;
  • goût pour le calme, le silence et la spiritualité ;
  • quête de l’équité, intolérance à l’injustice et à la violence, pour soi comme pour les autres ;
  • impression d’être un extraterrestre ou de ne pas avoir sa place dans ce monde ».

Carol Pirotte va encore plus loin dans sa description et distingue, aux pages 122 et 123 de son ouvrage, plusieurs types d’ultrasensibles : le sensible réfléchi, posé, observateur, qui se tient en retrait des groupes ; le sensible boute-en-train qui aspire à être au cœur de l’attention et qui est très expansif ; le sensible fatigable, très méticuleux, qui souhaite par exemple que tout soit bien à sa place ; le sensible protecteur, qui est dévoué à ses proches et à son cercle d’amis ; enfin, le sensible stressé qui a une sensibilité exacerbée et qui peut se braquer rapidement. 

Après cette description des différents types d’ultrasensibles, on peut se poser la question de savoir d’où vient l’hypersensibilité. Ce qui semble certain, c’est qu’elle n’est pas psychologique, mais qu’elle est généralement acquise dès la naissance et qu’elle est parfois familiale, dans la mesure où l’un des parents est souvent ultrasensible. Toutefois, elle peut également être mise à jour après un traumatisme crânien ou dans le contexte d’un stress post-traumatique. Pour comprendre, il importe de se pencher sur le cerveau des hypersensibles. La particularité des hypersensibles est qu’ils utilisent principalement l’hémisphère droit de leur cerveau (ils sont neuro droitiers) alors que le reste de la population utilise plutôt l’hémisphère gauche. Ainsi, chez les hypersensibles, un stimulus développe à très grande vitesse tout un réseau de pensées. Chaque idée en génère une autre sans qu’il y ait forcément de lien logique qui guide cette association d’idées. Par ailleurs, étant donné que plusieurs axes de pensée se créent en parallèle, la pensée des hypersensibles se structure comme une arborescence d’ordinateur et elle devient de plus en plus complexe : dossiers, sous-dossiers, etc. S’ajoute à cela le fait que les hypersensibles sont souvent dotés d’une compétence sensorielle peu commune, la synesthésie. Comme l’explique très bien Jeanne Siaud-Facchin aux pages 51 et 52 de son ouvrage « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué », la synesthésie se définit comme une association de plusieurs sens qui réagissent en même temps. Cela signifie que la stimulation d’un sens entraîne immédiatement la stimulation d’un autre sens. La synesthésie n’est pas volontaire et ne peut pas être contrôlée. Ainsi par exemple, un synesthète pourra non seulement voir la couleur rouge, mais aussi l’entendre ou la sentir. La synesthésie est rendue possible par un excès de substance blanche dans le cerveau qui permet une connexion entre les différentes zones du cortex et le transfert d’informations. Par nature, la synesthésie favorise l’association d’idées, la juxtaposition de sensations, de ressentis, d’émotions, l’exacerbation des sens. Plusieurs artistes bien connus étaient synesthètes : citons par exemple Rimbaud et son poème « Voyelles », Franz Liszt qui composait sa musique en nuançant les couleurs que les notes évoquaient, ou encore le peintre Kandinsky qui, dans ses compositions picturales, était guidé par les  sensations tactiles qu’il ressentait. Toutefois, si la manière de penser des hypersensibles, en réseau, favorise l’émergence d’idées nouvelles, force est de constater que celles-ci ne sont pas toujours faciles à exprimer. En effet, la pensée en réseau n’est pas celle du langage clair ni de l’argumentation logique. Comment exprimer, en passant par le langage, un tourbillon de sensations et d’émotions ? C’est quasiment mission impossible. Tous ces éléments expliquent pourquoi les enfants hypersensibles se retrouvent souvent en échec scolaire. Leur cerveau      « différent » fait qu’ils ont beaucoup de mal à rentrer dans le moule. D’où l’intérêt de faire diagnostiquer l’hypersensibilité chez les enfants concernés, d’accueillir leur différence et de la leur expliquer. Aujourd’hui, plusieurs centres reconnus, en France et en Belgique, proposent des diagnostics pour enfants et pour adultes. Ces diagnostics permettent de déterminer scientifiquement si une personne entre ou non dans la catégorie des hauts-potentiels. L’avantage d’un diagnostic est qu’il permettra de transformer en atout ce qui, a priori, pourrait être perçu comme un handicap. Par ailleurs, il existe aujourd’hui des écoles plus adaptées aux enfants hypersensibles, par exemple l’école Talentiel située dans le Val-d’Oise.

Très sensibles à leur environnement, les hypersensibles sont comme des éponges : ils absorbent tout ce qu’ils voient, tout ce que d’autres ne voient pas, tout ce qu’ils perçoivent et que d’autres ne perçoivent pas. Extrêmement intuitifs, ils vont très rapidement pouvoir distinguer les environnements sains des environnements malsains. Dès lors, il n’est pas étonnant que certains soient sensibles aux produits chimiques ou aux ondes électromagnétiques de l’environnement qui les entoure. Ceci nous amène à évoquer deux pathologies voisines, l’hypersensibilité aux produits chimiques et l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, l’une étant le revers de l’autre.

L’hypersensibilité aux produits chimiques (Multiple Chemical Sensitivity, MCS) est une pathologie émergente qui se heurte encore au doute de beaucoup de professionnels de santé, car elle remet en question le principe de Paracelse qui dit que « c’est la dose qui fait le poison ». En effet, l’hypersensibilité aux produits chimiques a ceci de particulier que les personnes qui en sont atteintes sont impactées par des doses de produits chimiques de plus en plus faibles. Le mécanisme est très simple : en raison d’une perte de tolérance engendrée par une intoxication qui affecte le système nerveux central, le corps ne parvient plus à se désintoxiquer. Comme l’explique très bien Célestine Delorghon à la page 28 de dans son ouvrage « Produits chimiques : l’overdose », tout commence par une phase de sensibilisation à l’occasion d’une exposition à un ou plusieurs produits chimiques. « Cliniquement, on retrouve quatre stades :

  • Stade 0 : exposition tolérée sans manifestation ;
  • Stade 1 : exposition donnant des plaintes multiples (céphalées, nausées, prurits, rougeurs, etc.) ;
  • Stade 2 : inflammation d’un ou plusieurs organes. L’exposition continue à de faibles doses propage et prolonge cet état inflammatoire ;
  • Stade 3 : fibroses et lésions des tissus, progressivement irréversibles. Tous les tissus ou organes peuvent être concernés ».

Les symptômes de l’hypersensibilité aux produits chimiques touchent la sphère digestive (nausées, vomissements, diarrhées), la sphère ORL (oppression thoracique, rhinites), la sphère articulaire, la sphère dermatologique (éruptions cutanées, dermatites). S’ajoute à cela toute une série de symptômes inclassables du type tremblements, fourmillements des extrémités, modification de la pression sanguine (hypotension ou hypertension), troubles du sommeil, palpitations et arythmies cardiaques, fatigue chronique, etc.

Les substances responsables du déclenchement des crises sont présentes au quotidien : COV (composés organiques volatiles) divers et variés, décapants, peintures, colles, meubles neufs, matériaux de construction, moquettes, pesticides, insecticides, fongicides, parfums, gaz d’échappement, essence, produits d’entretien, lessives, cosmétiques, gels douche, shampoings, déodorants, mousse à raser, fumées de cheminée, chlore de l’eau du robinet, etc.

À ce jour, il n’existe aucun traitement pour guérir l’hypersensibilité aux produits chimiques. Par contre, l’éviction totale permet de réduire considérablement les symptômes. Il faut savoir que dans les cas extrêmes, l’isolement des personnes atteintes d’hypersensibilité aux produits chimiques devient quasi-total : les personnes atteintes ne peuvent plus se rendre dans les magasins, perdent leur vie sociale, leur emploi, etc. Pour éviter de basculer dans la phase quasiment irréversible de ce syndrome, il importe de mettre en place une hygiène chimique. Pour plus d’informations, voir :
https://www.sosmcs.org/ 
Le syndrome d’hypersensibilité aux produits chimiques a une autre face, à savoir le syndrome d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques (EHS). Dans bien des cas, les individus qui ont déclenché une hypersensibilité aux produits chimiques déclenchent une hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, et inversement. 

L’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques se caractérise par une sensibilité de plus en plus grande aux champs électriques, mais aussi aux champs magnétiques. Elle se manifeste insidieusement par une intolérance aux champs électriques et/ou à certains types de fréquences. Cette intolérance est définie par l’acronyme SICEM (Syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques). Petit à petit, l’intolérance s’aggrave et concerne de plus en plus de fréquences. C’est la phase où la pathologie est véritablement installée. Dans les cas extrêmes, lorsque l’hypersensibilité aux champs électromagnétiques s’aggrave encore, elle peut s’étendre à la totalité du spectre des fréquences. Elle est alors irréversible et évolue dans certains cas vers des maladies neuro-dégénératives du type Alzheimer ou Parkinson.

Les symptômes de l’électro-hypersensibilité ou hypersensibilité électromagnétique ressemblent à ceux de l’hypersensibilité aux produits chimiques : maux de tête, vertiges, nausées, brûlures et picotements, douleurs articulaires, difficultés d’élocution, perte de mémoire, troubles du sommeil, troubles de la concentration, dépression, etc. Pour plus d’informations à cet égard, veuillez consulter la page intitulée électro-sensibilité.

Basculer dans l’hypersensibilité électromagnétique peut donc générer un risque supplémentaire pour les hypersensibles. Comme on l’a vu, le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM) peut provoquer ou augmenter celui de l’hypersensibilité aux produits chimiques  (Multiple Chemical Sensitivity / MCS). Pour s’en préserver à tout prix, il est fortement recommandé  de faire appel à un conseiller en environnement électromagnétique. Celui-ci, après analyse de votre lieu d’habitation ou de travail, pourra vous faire des recommandations et préconiser des solutions pour réduire votre exposition aux ondes.

En résumé :

  • L’hypersensibilité toucherait 15 à 20 % de la population, autant d’hommes que de femmes. Chez les enfants, le pourcentage d’hypersensibles serait encore plus grand.
  • L’hypersensibilité est également désignée par les termes de haute sensibilité, de sensibilité élevée ou d’ultrasensibilité. Dans les hypersensibles, on distingue plusieurs profils : les hyperempathiques, les hyperactifs, les hyperpenseurs, les hauts-potentiel (zèbres, HP, HPI, HPE), les personnalités limite (borderline).
  • La particularité des hypersensibles tient au fonctionnement de leur cerveau : ils utilisent principalement l’hémisphère droit de leur cerveau (ils sont neurodroitiers), alors que le reste de la population utilise plutôt l’hémisphère gauche. La pensée des hypersensibles se structure selon une arborescence de plus en plus complexe.  Par ailleurs, les hypersensibles peuvent être dotés d’une compétence sensorielle inhabituelle, la synesthésie, qui fait que lorsqu’un sens est stimulé, un autre sens l’est en même temps, involontairement.
  • Pour transformer l’hypersensibilité en atout, il peut s’avérer utile de faire un diagnostic dans un centre spécialisé, notamment dans le cas d’enfants qui se retrouvent en situation d’échec scolaire en raison de leur hypersensibilité ou de leur douance par exemple.
  • Il existe deux syndromes d’hypersensibilité invalidante, et qui constituent tous deux les deux faces d’une même pathologie : l’hypersensibilité électromagnétique (EHS) et l’hypersensibilité aux produits chimiques (MCS). Sans prise de mesures drastiques d’éviction totale ou de limitation de l’exposition, ces deux pathologies peuvent malheureusement avoir des conséquences irréversibles. 
  • D’une manière générale, les hypersensibles sont de véritables éponges : ils absorbent tout ce qui émane de leur environnement extérieur. Celui-ci joue donc un rôle essentiel dans leur bien-être et leur santé. Il est donc tout à fait pertinent d’avoir une hygiène électromagnétique et chimique irréprochable. Le conseiller en environnement électromagnétique est là pour vous aider à prendre les mesures nécessaires à la mise en place de cette hygiène.

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